A l'occasion de cette deuxième séance de séminaire sera présentée la carte interactive, « Les 1000 lieux du Grand Paris », qui identifie et donne à voir les lieux faisant la richesse de la métropole.
Les cartes qui circulent et qui sont soumises au débat public présentent souvent des images très abstraites du territoire en décalage par rapport aux perceptions sensibles des habitants.Plusieurs équipes de la consultation internationale de 2008 sur le Grand Paris ont mis en avant la notion de « lieu » qui appelle des questions plus larges, liées l’identité ou au patrimoine. Ces lieux font apparaître des noms, une toponymie, dimension essentielle des cartes. Elle permet aux citoyens de reconnaître dans la carte leurs espaces de vie et introduit en cela une première forme de participation.
Or, dans ce domaine, les outils numériques ouvrent des possibilités bien plus grandes. Les espaces de cartographie interactive en ligne se développent à la rencontre de deux univers : celui de la géolocalisation et celui des réseaux sociaux. Dans ces espaces multi-acteurs en constante évolution, des questions primordiales sont à poser : Qui fait la carte, pour qui, avec quelles données, pour quel projet, quelle société ?
Les interventions de Claire Pétetin, David Miet et Anne Jarrigeon, qui mènent des travaux innovants sur des manières d'intégrer les représentations des citoyens, mettront en perspective cette dimension participative des cartes.
Organisation et graphisme : Antonin Lafaye chargé de cours à l’UVSQ et David Malaud, doctorant au LEAV et chargé d’étude à l’AIGP.
Pour toute question, vous pouvez nous écrire aux adresses suivantes : et
Depuis 5 ans la métropole se cherche à nouveau, la consultation internationale du Grand Paris en 2009 a rouvert les débats. Des regards différents sont posés sur un territoire élargi et en redéfinissent les limites, les parties, les zones de polarisations. Regards exprimés au travers de représentations qui essaient de donner une image à ce territoire complexe, d’en identifier les acteurs, de l’ordonner ou le déconstruire, d’en écrire une histoire ou de le projeter dans l’avenir.
Si chaque citoyen développe sa propre représentation mentale de la métropole en fonction de son vécu quotidien, les cartes qui circulent et sont soumises au débat public sont plutôt du fait de techniciens. Elles présentent parfois des images très abstraites du territoire par rapport aux perceptions sensibles des habitants. Avec le risque de ne pas arriver à communiquer et créer une représentation partagée.
Les outils numériques ont ouvert un vaste champ d’exploration dans ce domaine. Là aussi les limites se déplacent, que ce soit dans la manière de créer le collectif - réseaux sociaux - ou celle de représenter son espace - géolocalisation. Ils véhiculent avec eux notamment deux idéaux mythiques qui seront au centre de ces deux conférences: celui de la modélisation, du « tout représenter », et celui de la démocratie participative qui voudrait « représenter tout le monde ».